Article paru dans les journaux du jeudi 08/02/2017
"Dimanche 04 février 2018: Compte rendu de la rentrée 2017 par Justin, Anouck et Lolo (bénévole) dans le petit hall de Nant:
C’est devant un auditoire d’une trentaine de personnes qu’Anouck Diedhiou a donné dimanche des nouvelles des actions menées par l’association L’Atelier Jad à Niomoune, un (gros) village de Casamance, en faveur de la scolarisation des enfants de la 6ème jusqu’au baccalauréat. Il faut préciser que ce village est situé sur une île, isolée parmi d’autres îles qui parsèment l’embouchure du fleuve Casamance, partie intégrante du Sénégal, positionnée au sud de la Gambie.
« Il y a encore trois ou quatre ans, le collège de Niomoune déclinait, avec de moins en moins d’enfants scolarisés sur l’île. Il était presque question de fermer l’établissement pour manque de fréquentation.», raconte Justin, né là-bas, aujourd’hui de retour d’un séjour de plusieurs mois en Casamance. « Les parents hésitaient à engager les frais de la scolarisation des aînés au collège, afin de conserver la possibilité de payer au moins le cycle primaire pour les petits frères et sœurs. », poursuit-il.
C’est à la suite de ce constat qu’est née, en l’été 2016, l’idée de parrainer des enfants et, donc, de solliciter, en France, des parrains et marraines acceptant de financer les frais d’études de leurs filleuls de la 6ème à la terminale. Anouck a pu annoncer que douze enfants ont été parrainés la première année soit en octobre 2016 et vingt nouveaux élèves entrant en 6ème en octobre 2017 (deuxième année de l’action « parrainage »), ont pu recevoir, au-delà des frais d’inscription, cahiers et fournitures, ainsi que les uniformes, les tenues de sport complètes ainsi que d’autres vêtements, que Justin était allé acheter à Ziguinchor au nom de l’association.
Laurence (Lolo), une amie millavoise, rencontrée lors de l’exposition de l’Atelier Jad au sein du festival Africajarc 2017, s’est également rendue sur place en décembre 2017. Elle a pu confirmer, outre la satisfaction des parents, des enfants et des enseignants, l’effet bénéfique de l’opération, au-delà même des enfants parrainés. Comme la sélection des collégiens bénéficiaires est pratiquée sur la base des résultats scolaires en CM2, chaque futur élève de 6ème redouble d’efforts pour avoir une chance d’être retenu. Anouck a pu distribuer aux parrains et marraines présents dans la salle (car plusieurs Nantais et Nantaises, dont l’association NCL, ainsi que des âmes de Saint Jean du Bruel, Saint-Sauveur, La Blaquière, Cantobre, Ambouls et Millau se sont lancés dans l’aventure), les lettres de leurs filleuls(es), avant d’inviter l’assistance présente ce dimanche au petit hall de Nant à partager un goûter-apéro-dinatoire très convivial, avec accompagnement musical assuré par la guitare et la voix d’Angelo Bec, Léa au chant et Anouck à la batterie !
Justin et Anouck Diedhiou, pour clore cette réunion « africaine » ont tenu à remercier les personnes présentes (parrains ou pas…), ainsi que les associations NCL, Nant Nature et Patrimoine, les « tricoteuses de Nant » qui proposent de confectionner des petits bonnets ainsi que des couvertures pour les bébés de Niomoune, Pierre Bousquié pour son engagement plus que participatif, l’association des aînés ruraux représentée par Christian Barascud pour sa présence ce dimanche. Un remerciement tout particulier à Yaëlle, notre jeune bénévole qui, pendant deux mois, a fait du soutien scolaire auprès des élèves du collège de Niomoune. Un grand merci à Sabine et Michaël Thomas pour leur aide précieuse et, pour finir, à tous les généreux donateurs !"
Par ailleurs, voici un petit texte écrit par notre amie Lolo:
"Propos recueilli par Laurence le lundi 8 janvier 2018 au collège, lors d’un pot qu’Alphonse Tabart, surveillant, organisait avec les professeurs pour la remercier de son séjour à Niomoune et lui souhaiter « bon voyage ».
Elie Paul, agriculteur, et représentant des parents d’élèves au collège de Niomoune. « Merci 10 fois à l’association JAD parce qu’elle rend un énorme service. Si l’élève n’est pas encouragé en 3ème, il risque de ne pas aller au lycée. S’il a un parrain, il aura le courage parce qu’il y a aide. Il aura les bics, les maillots, les chaussures, le sac, tout. Le demander aux parents n’est pas possible. Je n’ai pas pu le faire pour mon fils parce que je n’ai pas les moyens… Et je souhaite aux parrains marraines de réussir leur vie pour qu’ils puissent continuer à aider ! »